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Sommaire
Les perroquets sont des créatures intrinsèquement sociales qui, dans leur habitat naturel, passent beaucoup de temps à interagir avec leurs congénères. Cette interaction continue joue un rôle crucial dans leur développement comportemental et émotionnel. Cependant, lorsque maintenus en captivité, ces oiseaux sont souvent privés de cette dynamique sociale essentielle, ce qui peut mener à une multitude de problèmes comportementaux et psychologiques, tels que l’agressivité, l’automutilation ou encore un cri incessant. Pour pallier l’isolement social du perroquet en captivité, des chercheurs se sont penchés sur des solutions innovantes, exploitant les technologies modernes.
Dans une ère où la technologie rapproche les individus, il semble qu’elle puisse également répondre aux besoins sociaux des perroquets. Une étude récente a exploré l’utilisation de la vidéoconférence pour connecter ces oiseaux avec leurs semblables, tentant ainsi de recréer une forme d’interaction sociale à distance. Cette recherche comparait spécifiquement les réactions des perroquets à une interaction par vidéoconférence en temps réel avec d’autres perroquets à celles observées lors du visionnage de vidéos préenregistrées.
L’expérimentation a consisté à équiper des propriétaires de perroquets de tablettes configurées pour permettre aux oiseaux de passer des appels vidéo en direct. Les sessions, réparties sur six mois à raison de 12 séances, duraient jusqu’à trois heures. Les observations ont montré que les perroquets étaient nettement plus interactifs et engagés lorsqu’ils communiquaient en temps réel plutôt que lorsqu’ils étaient face à des vidéos enregistrées.
Au-delà des résultats immédiats, cette étude soulève des questions importantes sur la manière dont nous pourrions utiliser la technologie pour améliorer la qualité de vie des animaux en captivité. Les perroquets participant à l’étude ont atteint leur limite d’appels 46% du temps avec la vidéoconférence, un pourcentage bien supérieur à celui enregistré avec des vidéos préenregistrées. Ce chiffre suggère une préférence marquée pour les interactions qui imitent le plus fidèlement possible les échanges naturels entre perroquets.
Les chercheurs ont noté que l’apparence de « vivance » des appels vidéo en direct influençait positivement l’engagement des perroquets, les amenant à adopter des comportements qu’ils auraient naturellement en présence d’autres de leur espèce. Bien que les appels vidéo, qu’ils soient en direct ou préenregistrés, aient eu un impact positif, les interactions en temps réel se sont révélées être bien plus bénéfiques.
Cette approche innovante incite à la réflexion sur le développement de ce qu’on pourrait appeler un « design centré sur l’animal », où les besoins spécifiques des espèces captives seraient au cœur des préoccupations lors de la création de nouvelles technologies. Par ailleurs, bien que ces premières observations soient prometteuses, les chercheurs soulignent le besoin de poursuivre les recherches afin de confirmer et d’élargir leur compréhension des bénéfices de la technologie pour répondre aux besoins sociaux des perroquets.
En conclusion, alors que nous continuons à explorer les frontières de ce que la technologie peut faire pour l’humanité, il devient de plus en plus clair qu’elle offre également des possibilités révolutionnaires pour améliorer la vie des animaux captifs. Les implications de telles études pourraient redéfinir les pratiques de soin animal et éventuellement conduire à une réduction significative des troubles comportementaux chez les perroquets en captivité, ouvrant la voie à des avancées similaires chez d’autres espèces animales sociales.