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Sommaire
La situation de Fisker, depuis le dépôt de bilan en vertu du Chapitre 11 de la loi sur les faillites, est devenue le théâtre d’une bataille intense concernant la gestion de ses actifs. De nombreuses accusations ont émergé, affirmant que certains actifs auraient été liquidés sans la supervision de la cour. Les créanciers non sécurisés, à qui Fisker doit plus de 600 millions de dollars, ont vivement critiqué l’entreprise pour ne pas avoir déposé le bilan plus tôt, laissant ainsi place à des opérations de liquidation suspectes en faveur de Heights Capital Management. Ce dernier, étant le plus important créancier sécurisé de Fisker, détient une influence majeure sur le sort des actifs, notamment grâce aux accords conclus après les violations de convenants par Fisker.
Heights Capital Management, en tant que principal prêteur sécurisé, joue un rôle crucial dans le dénouement de cette affaire. Suite aux accords passés après que Fisker ait enfreint les conditions de ses prêts, Heights a acquis un pouvoir substantiel sur les décisions concernant les actifs de l’entreprise en faillite. Cependant, cette situation a suscité l’indignation des créanciers non sécurisés, qui allèguent que Fisker et Heights ont orchestré la liquidation des actifs au bénéfice exclusif de ce dernier. Ces créanciers, frustrés par le manque de transparence dans la gestion des actifs restants, expriment de sérieuses préoccupations quant à la possibilité de récupérer une partie de leurs fonds.
La déception est palpable du côté de l’investissement de Heights Capital Management, notamment en ce qui concerne la vente potentiellement peu lucrative de l’inventaire restant des SUV Ocean de Fisker. Un accord préliminaire prévoit en effet la vente de ces véhicules à une société de leasing, mais les zones d’ombre demeurent quant aux autres actifs susceptibles d’être liquidés afin de générer des retours pour les créanciers. Le Bureau du Trustee américain a également fait part de ses préoccupations quant aux retards dans le dépôt de bilan, évoquant même l’éventualité d’une liquidation directe sous le Chapitre 7 après la vente des actifs.
Le juge en charge du dossier a reconnu la complexité de l’affaire et a salué les efforts des parties impliquées pour tenter de démêler les nombreux enjeux. Au cœur de cette tempête juridique, de multiples représentants légaux et les différents acteurs ne s’accordent pas sur la gestion des procédures de faillite, soulevant des dissensions quant au calendrier des dépôts et aux résultats potentiels pour les créanciers.
La prochaine audience, fixée au 27 juin, sera déterminante pour les discussions futures concernant la vente des actifs de Fisker et le retour potentiel des créanciers. Ce rendez-vous s’annonce comme un moment clé pour clarifier de nombreux points demeurant obscurs, et peut-être conclure des accords permettant de satisfaire les différentes parties prenantes. Face à la complexité du dossier, les parties impliquées auront fort à faire pour harmoniser leurs positions et trouver une issue qui pourrait atténuer les pertes pour l’ensemble des créanciers affectés par ce dépôt de bilan.
La bataille autour des actifs de Fisker continue de se jouer sur plusieurs fronts, et les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer le sort des actifs restants de l’entreprise. Les créanciers, les représentants légaux, ainsi que le tribunal devront naviguer à travers le labyrinthe juridique et financier de cette faillite pour parvenir à une résolution équitable et conforme à la loi.