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Sommaire
La lutte contre le changement climatique a pris une ampleur sans précédent sur la scène mondiale, poussant des entreprises à explorer des méthodes innovantes pour réduire les émissions de dioxyde de carbone. Parmi celles-ci, la capture directe de l’air (DAC) émerge comme une solution cruciale, bien qu’elle soit confrontée à des obstacles financiers significatifs. Actuellement, le coût de cette technologie varie entre 600 et 1 000 dollars par tonne de CO2, rendant son adoption à grande échelle économiquement peu viable. Cela a amené de nombreuses startups à s’engager dans une quête ambitieuse pour ramener ce chiffre en dessous de 100 dollars par tonne. Cette course à la réduction des coûts ne se limite pas à une question de rentabilité; elle détermine également le potentiel de tels projets à contribuer vraiment à la lutte contre le changement climatique.
Les variations technologiques au sein de l’industrie de la capture directe de l’air jouent un rôle essentiel dans cette quête d’optimisation. Des entreprises comme Climeworks et Carbon Engineering concentrent leurs efforts sur l’utilisation de sorbants et le processus de régénération thermique, tandis que des structures plus petites, comme Phlair, explorent des approches alternatives qui envisagent de réduire ces coûts exorbitants. Ces innovations démontrent clairement que le secteur est dynamique et en constante évolution, s’adaptant aux défis économiques tout en cherchant à maximiser son efficacité.
Phlair se démarque de ses concurrents par son approche unique, intégrant une méthode de « pH swing » qui renverse le paradigme traditionnel de la capture de carbone, en se passant des processus thermiques. Au lieu de brûler de l’énergie pour libérer le dioxyde de carbone capturé, Phlair utilise des réactions chimiques qui minimisent les besoins thermiques. Cela pourrait potentiellement représenter une solution beaucoup plus économique, favorisant la viabilité de la technologie en tant qu’outil fondamental contre les émissions de carbone.
L’entreprise a développé un hydrolyseur capable de générer à la fois des acides et des bases, composants essentiels pour son processus de capture, en tirant parti des technologies existantes issues de l’industrie de l’hydrogène. Cette capacité à puiser dans des connaissances déjà établies crée un cadre solide pour le développement de nouveaux procédés tout en exploitant des piliers technologiques bien ancrés. De plus, le plan de Phlair d’implémenter un projet pilote pour capturer 10 tonnes de carbone par an fait partie d’initiatives plus vastes en développement, visant à aboutir à des installations capables de capturer jusqu’à 260 tonnes de CO2. Cela représente une avancée considérable dans le cadre de la carbonisation des processus industriels.
L’engagement de Phlair dans des collaborations fructueuses avec diverses organisations est un atout majeur dans leur stratégie de mise en œuvre. Ces associations visent non seulement à optimiser la capture du carbone, mais aussi à transformer ce dernier en additif pour le ciment ou à explorer des solutions de stockage plus durables. En cultivant des opportunités de valorisation de carbone, Phlair montre qu’il ne s’agit pas uniquement d’une simple capture, mais d’une intégration à un cycle économique plus large, renforçant ainsi l’idée d’une économie circulaire qui pourrait devenir la norme.
Avec un financement initial significatif – 12 millions d’euros en investissement de lancement et un soutien de 2,5 millions d’euros de l’UE – Phlair se positionne pour une ascension rapide dans le paysage de la capture de carbone. L’entreprise a même réussi à vendre des crédits carbone à des corporations majeures, ce qui témoigne d’un intérêt croissant pour les technologies de capture de carbone et la reconnaissance de leur potentiel dans les marchés contemporains. La mission de Phlair se double d’une ambition historique : apporter des solutions commerciales viables plutôt que de compter uniquement sur des ONG pour défendre ce combat environnemental crucial.
Loin d’être seulement une initiative commerciale, l’implication de Phlair dans le domaine de la capture du carbone provient d’une motivation personnelle forte de son PDG, qui souhaite bâtir une entreprise capable de contribuer positivement à la problématique des émissions de carbone. Cela révèle une tendance de plus en plus marquée à combiner préoccupations environnementales et objectifs économiques dans le cadre des pratiques commerciales modernes. Dans ce sens, Phlair incarne une vision d’avenir prometteuse où les bénéfices économiques et la durabilité peuvent coexister, offrant une porte d’entrée vers une société moins carbonée et plus responsable.