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Sommaire
Dans un contexte où la rivalité technologique entre l’Union Européenne (UE) et la Chine s’intensifie, l’accent est mis sur les technologies vertes ou « cleantech » reconnues comme étant un domaine technologique crucial pour le bloc européen. L’émergence de cette technologie est cependant perçue sous l’angle de la concurrence déloyale, en raison de l’avantage commercial conféré aux producteurs chinois de turbines éoliennes grâce à des subventions étrangères.
D’autre part, la Chine domine la production de technologie solaire à l’échelle mondiale, avec la production en Europe d’un pourcentage infime des panneaux solaires installés dans l’UE. Face à ce quasi-monopole, l’UE a pour objectif de minimiser les risques économiques en stimulant la production locale de technologies essentielles, y compris les cleantech, afin de réduire sa dépendance envers la Chine.
Outre les cleantech, l’UE vise également à protéger d’autres technologies essentielles comme l’intelligence artificielle (IA), l’informatique quantique et les puces semiconductrices de l’influence chinoise. Les technologies dites à double usage, pouvant avoir des applications à la fois commerciales et militaires, sont une source de préoccupation pour l’UE. Ce scénario soulève des questions cruciales en matière de sécurité, notamment en raison de l’effet potentiellement disruptif de la technologie dans divers domaines, allant de l’économie à la défense.
L’industrie des semi-conducteurs est essentielle pour la souveraineté numérique de l’UE et pour les politiques de minimisation des risques économiques. En ce sens, l’UE apporte son soutien aux initiatives américaines visant à limiter l’évolution de la Chine dans le secteur. Cependant, alors que l’UE et la Chine se disputent divers secteurs technologiques, les experts mettent en évidence le défi de parvenir à l’indépendance du secteur des semi-conducteurs pour l’une ou l’autre des parties.
En résumé, la rivalité entre l’UE et la Chine en matière de technologie ne cesse de s’intensifier. La course à la maitrise technologique façonne le paysage économique et politique mondial, et notamment au sein de l’UE qui cherche à réduire sa dépendance envers la Chine. Alors que les secteurs des cleantech, de l’IA, de l’informatique quantique et des semi-conducteurs sont au centre des préoccupations, les défis restent de taille pour parvenir à une autonomie technologique réelle et durable.
Les tensions entre l’UE et la Chine sont principalement liées à la recherche de suprématie technologique, ainsi qu’aux préoccupations économiques et de sécurité nationale.
L’UE mène des enquêtes sur les producteurs chinois d’éoliennes en raison de préoccupations concernant une concurrence déloyale résultant de subventions étrangères accordant un avantage commercial aux fabricants non européens.
L’UE vise à assurer une production nationale suffisante pour couvrir au moins 40% de sa demande en énergie verte d’ici 2030, en raison des enjeux élevés liés à la dépendance en matière de technologies propres.
La Commission européenne considère le renforcement de la production de puces électroniques comme essentiel pour garantir la souveraineté numérique et mettre en œuvre des politiques de dé-risking économique.
La liste des technologies critiques de l’UE vise à protéger des applications allant de l’IA et l’informatique quantique à la robotique et à la biotechnologie contre des utilisations à double fin qui pourraient avoir des applications commerciales et militaires.