Le Sénat Prépare une Loi pour Protéger les Créateurs contre l’IA

Le COPIED Act: Une Nouvelle Protection pour les Créateurs

Le projet de loi du Sénat, connu sous le nom de COPIED Act, représente une avancée significative pour les artistes, les journalistes et les créateurs de contenu. Ce texte législatif, visant à empêcher l’exploitation non consentie de leurs œuvres par les modèles d’intelligence artificielle (IA), apparaît comme une réponse nécessaire à l’évolution rapide de la technologie. Les créateurs pourront désormais protéger leurs œuvres et réclamer des compensations en cas d’utilisation non autorisée. En effet, le projet de loi permet également de poursuivre en justice les plateformes qui utilisent leurs contenus sans permission. Ce cadre législatif marque un tournant décisif pour la défense des droits d’auteur à l’ère de l’IA.

Prémunir le Public contre les Contenus Synthétiques

Pour renforcer cette protection, le COPIED Act impose aux entreprises développant des outils d’IA d’intégrer des informations de provenance des contenus d’ici deux ans. Cette obligation permettrait de mieux identifier les contenus générés par l’IA et de lutter efficacement contre les deepfakes nuisibles. La responsabilité de l’élaboration des normes relatives à ces informations de provenance, y compris le marquage et la détection des contenus synthétiques, sera confiée au National Institute of Standards and Technology (NIST). Grâce à ces lignes directrices, il serait possible de déterminer plus facilement si un contenu a été généré ou altéré par une intelligence artificielle, garantissant ainsi une plus grande transparence et fiabilité des informations circulant sur le web.

Le Support Crucial des Groupes d’Artistes et l’Enjeu Politique

Le COPIED Act bénéficie du soutien de plusieurs groupes d’artistes, tels que SAG-AFTRA et la National Music Publishers’ Association. Ces organisations voient dans ce projet de loi une opportunité de garantir une transparence accrue autour des contenus générés par l’IA, tout en assurant la protection des droits des créateurs. Cette initiative s’inscrit dans une tendance plus large de tentatives législatives visant à encadrer la technologie IA. Parallèlement, des figures politiques comme le sénateur Ted Cruz et le sénateur Chuck Schumer ont également présenté des projets de loi pour traiter des difficultés liées aux deepfakes et établir une feuille de route pour l’IA.

Au niveau des États, l’introduction de projets de loi relatifs à l’IA a considérablement augmenté au cours de l’année écoulée, reflétant l’inquiétude croissante autour de la régulation de l’IA. À l’échelle fédérale, une ordonnance exécutive du président Joe Biden en octobre dernier a cherché à définir des normes de sécurité pour l’IA. Elle exigeait des développeurs qu’ils partagent les résultats de leurs tests de sécurité avec le gouvernement avant de déployer publiquement leurs systèmes IA. Néanmoins, cette dynamique pourrait être remise en question dans le futur. En effet, l’ancien président Donald Trump a exprimé son intention d’abroger l’ordonnance de Biden sur la sécurité de l’IA s’il était réélu, annonçant ainsi de possibles bouleversements politiques autour de la régulation de l’IA.

En somme, le COPIED Act est une mesure essentielle pour la protection des créateurs de contenus à l’ère de l’IA. Il vise à réglementer l’utilisation des œuvres protégées, garantir la transparence dans l’utilisation de l’IA et offrir un cadre de protection juridique renforcé. Une telle législation se révèle nécessaire pour accompagner l’évolution technologique tout en préservant les droits et intérêts des créateurs face aux avancées de l’intelligence artificielle.