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Depuis vendredi dernier, Delta Airlines se trouve dans l’œil du cyclone après une panne informatique sans précédent. En quatre jours seulement, la compagnie a annulé un tiers de ses vols prévus, soit environ 5 000 annulations. Cette situation a laissé des dizaines de milliers de passagers cloués au sol, n’ayant aucune idée de quand les opérations pourraient reprendre normalement. La responsabilité de cette crise revient à un logiciel défectueux de CrowdStrike, qui a provoqué un chaos monumental dans la planification des vols. La cascade d’annulations a transformé les aéroports américains en véritables champs de bataille où les esprits s’échauffent et la patience s’amenuise.
Delta n’est pas la seule compagnie aérienne touchée par cette panne informatique majeure. United Airlines a également dû annuler environ 266 vols dimanche, ajoutant une couche supplémentaire de perturbations au trafic aérien. En plus des compagnies aériennes, le secteur de la santé et des services publics aux États-Unis et au Royaume-Uni n’a pas été épargné. Les hôpitaux, y compris le NHS (Service National de Santé britannique), ont signalé des retards potentiels dans leurs services, ce qui pourrait mettre en danger des vies en temps critique.
L’origine de cette défaillance remonte à une mise à jour logicielle de CrowdStrike qui a affecté 8,5 millions de dispositifs Windows. Cette mise à jour a entraîné un « boot loop » où les appareils redémarrent en boucle sans jamais atteindre l’écran de démarrage. De nombreux dispositifs nécessitent une intervention technique humaine pour récupérer et restaurer leur fonctionnement normal. Cette situation complexe et délicate ralentit le retour à la normale, que ce soit dans le ciel ou au sol.
Face à cette crise grandissante, le Secrétaire aux Transports des États-Unis, Pete Buttigieg, est intervenu pour faire pression sur les compagnies aériennes. Initialement, ni Delta ni United n’étaient disposées à couvrir les frais engagés par les voyageurs bloqués. Toutefois, Buttigieg a exigé que les compagnies aériennes prennent en charge les dépenses pour les retards de plus de trois heures, un soulagement bienvenu pour de nombreux passagers désespérés.
De son côté, CrowdStrike travaille d’arrache-pied pour résoudre le problème en se montrant rassurant sur les avancées réalisées. L’entreprise rapporte qu’un nombre significatif de dispositifs sont à nouveau en ligne et qu’une solution automatique pour corriger le problème est en cours de déploiement. En dépit de ces assurances, il reste à voir quand exactement la situation reviendra à la normale. La complexité de la panne, causée par une erreur logique dans le logiciel de détection des menaces, rend toute prévision incertaine.
Ed Bastian, le PDG de Delta, a également souligné que les outils de suivi des équipages ont joué un rôle crucial dans les perturbations. La gestion du personnel navigant, essentielle pour garantir des opérations fluides, a été sévèrement affectée par la panne informatique. Cette conjonction de problèmes techniques et humains rend la crise encore plus difficile à gérer pour les compagnies aériennes.
En somme, cette panne à grande échelle représente un rappel alarmant des interdépendances technologiques de notre monde moderne, où une simple erreur de logiciel peut avoir des répercussions en chaîne affectant des millions de personnes et paralysant des secteurs entiers de l’économie. Le retour à la normale reste incertain, laissant des centaines de milliers de voyageurs et de nombreux services essentiels dans l’angoisse de l’attente.