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Dans notre ère numérique, où la technologie règne en maître, de nombreux experts pointent du doigt son impact négatif sur le bien-être individuel. Parmi ces voix critiques, on retrouve notamment celui du chirurgien général des États-Unis qui met en garde contre la capacité de la technologie à creuser le fossé de l’isolement, à accroître l’anxiété de la peur de manquer quelque chose et à diminuer les interactions sociales.
Face à ces défis, de nombreux technologues adoptent une approche pour le moins surprenante : proposer davantage de solutions technologiques. Du streaming interactif au gaming en ligne, en passant par les amants IA aux amis virtuels, ces nouvelles formes d’interaction sont envisagées comme des alternatives à la socialisation en personne. Cependant, selon des experts tels que Louise Hawkley, l’utilisation de relations en ligne comme substituts aux véritables échanges humains pourrait en réalité accentuer la solitude. D’autres voix s’élèvent pour souligner les bénéfices de la technologie lorsque celle-ci est utilisée comme un simple outil d’assistance. Par exemple, les personnes âgées qui utilisent Skype pour communiquer avec leurs proches constituent une illustration de la façon dont la technologie peut aider à réduire l’isolement.
Dans le même temps, la recherche poursuit ses efforts pour adapter la technologie à nos besoins fondamentaux. Ainsi, le développement de textiles intelligents permettant à l’utilisateur de ressentir une étreinte virtuelle marque un pas de plus vers la reproduction de la sensation de touche physique, souvent délaissée dans nos interactions numériques. Le thème controversé des sexbots, dont l’essor était autrefois prédit, semble cependant marquer le pas. Les ventes ralentissent et les bordels de robots sexuels ferment leurs portes, suggérant qu’une véritable connexion humaine reste indispensable.
La professeure Tania Leiman souligne ainsi la nature fondamentalement humaine des interactions intimes, impliquant que la technologie ne pourra jamais pleinement remplacer le besoin de vraies relations et de toucher physique. Le concept de « vallée de l’étrange » – cette frontière à partir de laquelle un robot ressemble trop à un humain et provoque un sentiment de malaise – peut également contribuer à la réticence à adopter pleinement la technologie comme substitut à l’interaction humaine, en particulier dans des contextes intimes tels que la chambre à coucher.
En somme, bien que la technologie puisse offrir des solutions à l’isolement social, le besoin humain de véritables connexions, d’amour et de contact physique semble surpasser l’attrait des alternatives basées sur la technologie. Cette tendance suggère que, malgré notre fascination pour la numérisation et l’innovation technologique, nous aspirons peut-être encore à un retour à la simplicité de l’interaction humaine réelle. Alors, peut-être que la question à se poser devrait être: comment l’homme et la technologie peuvent coexister en harmonie, au lieu de chercher à se remplacer mutuellement ?