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Sommaire
Dans l’univers de la technologie, le bruit est référé généralement à tout ce qui peut interférer avec le signalement ou le traitement de l’information. En matière d’informatique quantique, le bruit se réfère à des interférences externes et internes qui peuvent provoquer des erreurs de calcul. Cela peut inclure tout, depuis les fluctuations du courant électrique jusqu’aux vibrations des molécules environnantes. Cette interférence est un obstacle majeur pour l’informatique quantique et représente l’une des principales limitations des appareils quantiques de l’ère NISQ (Noisy Intermediate-Scale Quantum), qui sont les machines quantiques actuelles, notoirement sensibles aux erreurs dues aux interférences.
Face à cette perturbation constante, Quantinuum et Microsoft ont réussi à démontrer des qubits logiques avec des taux d’erreur significativement plus faibles par rapport aux qubits physiques. Les qubits logiques sont des formes plus robustes de qubits composées de plusieurs qubits physiques. Ils offrent la possibilité de détecter et de corriger les erreurs sans perturber l’état quantique, rendant ainsi possible le fonctionnement de l’ordinateur quantique même dans un environnement bruyant. Leur utilisation marque un pas important vers l’atténuation du bruit quantique et l’établissement d’une informatique quantique tolérante aux fautes.
Microsoft prévoit de proposer des fonctionnalités avancées basées sur des qubits logiques à ses clients Azure Quantum Elements dans un futur proche. Cependant, cette percée majeure ne devrait pas engendrer directement des avantages commerciaux pour les clients du cloud de Microsoft. En effet, capitaliser sur ces découvertes scientifiques nécessitera probablement des centaines de qubits logiques, tandis que la réalisation d’avantages commerciaux tangibles pourrait requérir un superordinateur hybride quantique-classique doté de milliers de qubits logiques.
Malgré ces défis, cette réalisation marque une avancée significative vers l’objectif ultime d’une informatique quantique sans faute. Au-delà des appareils de l’ère NISQ, le but est désormais de travailler avec des systèmes plus robustes et fiables. Ainsi, même si le chemin peut sembler encore long, chaque avancée nous rapproche un peu plus de la concrétisation de l’ordinateur quantique indispensable pour résoudre des problèmes que les ordinateurs traditionnels ne peuvent pas résoudre. L’effort conjoint de Quantinuum et Microsoft confirme une fois de plus que nous vivons dans une époque prometteuse pour l’informatique quantique.