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Enfant, nous avons tous joué à l’un des célèbres jeux de la saga Super Mario. Mario, ce petit personnage amusant, intrépide et pourtant si fragile. Il est le super-héros de notre enfance, bravant tous les dangers pour sauver sa princesse. Mais Mario souffre-t-il réellement au cours de ses aventures? Cette question plutôt intrigante a été soulevée par Takashi Tezuka, l’un des créateurs principaux du jeu. A son avis, le point crucial n’est pas de savoir si Mario ressent physiquement de la douleur, mais plutôt d’appréhender les émotions qui se créent dans l’esprit du joueur au moment où Mario subit un préjudice.
Selon Tezuka, c’est l’implication émotionnelle du joueur qui importe avant tout. L’intérêt majeur est de ressentir et partager les péripéties de Mario, plutôt que de se questionner sur sa capacité à ressentir de la douleur. Chaque fois que notre héros trébuche sur un ennemi ou manque un saut audacieux, les joueurs ne peuvent qu’être touchés. C’est là l’essence même d’un jeu vidéo passionnant : créer un lien émotionnel fort avec le personnage, pour que le joueur s’identifie à lui et ressente fortement le désir d’accomplir la mission.
Le dernier jeu de la franchise, “Wonder”, a pris un tournant intéressant en donnant à Mario un aspect plus réaliste. Les nouvelles animations détaillées montrent plus clairement la douleur que Mario endure. Il semble que les développeurs de jeux se soient donné pour objectif de traduire plus intensément la souffrance de Mario lorsque celui-ci affronte des adversaires ou doit surmonter des obstacles. Ainsi, la tragédie se fait plus palpable et le spectateur ne peut que s’émouvoir et s’identifier encore plus fortement au personnage.
Pour Takashi Tezuka, c’est lorsqu’un joueur réagit avec empathie ou inconfort en voyant Mario blessé que le but est vraiment atteint. C’est cet engagement viscéral qui caractérise un véritable joueur, qui sait s’investir corps et âme dans les péripéties d’un personnage de jeu vidéo. Pour Tezuka, c’est là toute la beauté d’une création ludique réussie : au-delà des graphismes et de la mécanique de jeu, c’est avant tout une œuvre qui fait appel à nos émotions, nos triomphes, nos défaites et nos peurs. Mario souffre-t-il ? Peut-être pas, mais nous oui, et c’est là toute la magie du jeu.