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Sommaire
La présidente de la FCC, Jessica Rosenworcel, lance un appel pressant aux grandes entreprises de télécommunications pour qu’elles abordent de toute urgence le problème des robocalls politiques générés par l’intelligence artificielle (IA). Alors que la technologie IA devient de plus en plus sophistiquée, capable de reproduire des voix humaines de manière quasi indétectable, le risque de manipulation et de désinformation augmente considérablement. Rosenworcel insiste sur la nécessité impérieuse pour les opérateurs de réseaux de mettre en place des mesures strictes pour empêcher la propagation de ces informations trompeuses, en particulier à l’approche des élections. L’utilisation de voix deepfake peut en effet semer la confusion parmi les électeurs et saper la confiance en les processus démocratiques, soulignant ainsi l’importance cruciale de cette cause.
L’inquiétude croissante face à l’utilisation des voix deepfake par l’IA pour tromper les électeurs est bien fondée. Malgré un décret interdisant tous les robocalls IA, qu’ils soient politiques ou autres, mis en place en février, les entreprises de télécommunications n’ont pas encore dévoilé leurs stratégies d’application de cette interdiction. Cette faille notable dans la mise en œuvre des règlements suscite des préoccupations quant à l’efficacité des mesures en place pour protéger la société contre la désinformation. Le décret inclus une provision autorisant les procureurs généraux des États à poursuivre en justice les personnes impliquées dans la diffusion de robocalls IA, mais sans une participation active et rigoureuse des télécoms, l’application de cette loi reste limitée.
En parallèle, Jessica Rosenworcel milite également pour que les campagnes politiques qui utilisent l’IA dans leurs publicités télévisées ou radiophoniques divulguent cette utilisation. Cette démarche vise à instaurer une transparence accrue dans les communications politiques et à permettre aux électeurs de prendre des décisions informées. Néanmoins, cette initiative rencontre une opposition significative de la part de Sean Cooksey, le président républicain de la Commission électorale fédérale, qui exprime des préoccupations concernant l’application des lois fédérales relatives aux campagnes électorales. La résistance de Cooksey soulève des questions juridiques complexes sur la répartition des autorités entre les différentes agences dans la régulation de l’usage de l’IA dans les campagnes politiques.
En conclusion, la lutte contre les robocalls politiques générés par l’IA et les deepfakes s’avère être un combat essentiel pour la sauvegarde de la démocratie. La prise de position ferme de Jessica Rosenworcel met en lumière les défis et les contradictions de la régulation technologique et appelle à une action concertée et résolue des entreprises de télécommunications et des organismes régulateurs pour protéger le public contre les dérives de l’IA.